Suite à une inflation marquée à fin décembre 2022, avec un taux d’inflation de 2.8%, des changements étaient à prévoir sur le pouvoir d’achat des ménages français mais aussi sur les entreprises.
Augmentation du taux intérêt de certains comptes de placements, augmentation des tarifs d’électricité, comment cela se traduit-il ?
Tout d’abord qu’est-ce que l’inflation ?
L’inflation est un accroissement excessif des instruments de paiements (billets, monnaies en circulation mais aussi des capitaux) qui entraîne une augmentation des prix et également une dépréciation de la monnaie.
L’inflation peut donc avoir une répercussion sur le pouvoir d’achat tant sur les ménages français que sur les entreprises.
Mais beaucoup de revenus sont indexés sur l’inflation, comme par exemple les minimas sociaux à savoir, le SMIC, RSA, retraites… De ce fait, « normalement », le pouvoir d’achat des ménages concernés par ces revenus n’est pas impacté.
Pour autant, si l’inflation mesurée par l’INSEE ne reflète pas correctement la consommation des personnes concernées alors, le pouvoir d’achat s’en trouve diminué.
À titre d’exemple, si l’inflation concerne des postes représentant une part importante des dépenses des ménages français moyens à savoir, les loyers, les produits alimentaires, l’électricité et/ou le gaz, dans ce cas le pouvoir d’achat est impacté pour cette catégorie de ménages.
En effet, les ménages plus aisés seront quant à eux impactés sur d’autres dépenses à savoir le plus fréquemment : les biens d’équipements ou des services tel que le tourisme, et ne seront donc pas dans ce cas précis, touchés de la même sorte que les ménages moins aisés.
Quelles sont les conséquences pour 2022 ?
Le taux d’inflation de décembre 2021 était de 2.8%. Il était donc à prévoir certains changements qui sont appliqués depuis le 01/02/2022.
L’augmentation des taux du Livret A, Livret de développement durable et solidaire (LDDS) et du livret jeune.
Depuis le 01/02/2020, le taux d’intérêt du Livret A était de 0.5%, il est passé à 1% à partir du 01/02/2022, tout comme le taux d’intérêt du LDDS passant de 1% à 2.2%.
Pour le Livret Jeune qui concerne le 12-25 ans, son taux est fixé librement par les banques mais ne peut pas être inférieur au taux d’intérêt du Livret A, soit au 01/02/2022 : 1%.
À savoir que le taux de rémunération du livret A est révisable deux fois par an et que les intérêts sont versés en une seule fois au 31 décembre de chaque année.
Les intérêts du livret A ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu.
Il existe des plafonds à ces comptes.
Augmentation des tarifs réglementés de l’électricité.
Au 1er février 2022, les tarifs réglementés de l’électricité ont augmenté de 4%. Cette hausse est tout de même plafonnée dans le cadre de l’application du « bouclier forfaitaire ».
Ce dernier avait été mis en place par le gouvernement afin de limiter la hausse des prix de l’électricité en Europe se répercutant sur les particuliers et les entreprises établis en France.
Dans ce cas précis cette mesure a permis d’éviter aux français une augmentation de 35.4% des prix TTC de l’électricité contre 4% au 1er février.
Les fournisseurs alternatifs à EDF doivent obligatoirement répercuter cet avantage (sous conditions du contrat souscrit).
Un chèque énergie est aussi versé sous conditions en prenant compte du chèque énergie déjà attribué en 2021.
Les Taux d’intérêts des crédits immobiliers.
Une légère hausse des taux d’emprunts immobiliers a été constatée.
La plupart des banques ont ainsi remonté de 0.1 point leur taux en février 2022.
Ainsi les taux proposés en moyenne sont de :
Pour un crédit sur 15 ans : 1.10% contre 1% en 01/2021.
Pour un crédit sur 20 ans : 1.15% contre 1% en 01/2021.
Pour un crédit sur 25 ans : 1.40% contre 1% en 01/2021.
L’augmentation de ces taux d’emprunt est la résultante d’une part de l’augmentation des taux versés aux détenteurs des Obligations Assimilables au Trésor sur 10 ans (OAT), de l’augmentation du Livret A, et que les banques pratiquant ces taux, gardent une marge raisonnable.
Entre le 01/01/2022 et le 31/03/2022, pour un crédit immobilier de 20 ans ou plus, le taux d’usure est de 2.41%.
À savoir, que pour les profils qui ne semblent pas présenter de risque de défaillance, les banques peuvent pratiquer des décotes et sont ouvertes à la négociation.
Pour cela, faut-il encore connaître notre champ d’action et nos possibilités (quelle est notre capacité d’emprunt, le taux d’usure à ne pas franchir…).
Pour plus d’informations sur tous ces sujets, n’hésitez pas à me contacter.